Dans le cadre de mes activités professionnelles, je co-publie aujourd'hui un article dans le dossier Objets connectés du site Smart-grids de la CRE, relayé par EY.
J'y explore les applications et impacts des objets connectés et de l'internet des objets dès aujourd'hui et à attendre dans le secteur de l'énergie dans les pays développés.
Bonne lecture !
Un voyage de Serendip
J'ai nommé ce blog "Un voyage de Serendip" car il a pour but de refléter et d'alimenter une démarche exploratoire, qui sera - et l'a déjà été - sérendipienne, parsemée de découvertes à la fois fortuites et heureuses.
lundi 20 mars 2017
dimanche 30 octobre 2016
Comment accorder du crédit à quelqu’un qui n’a pas de compte bancaire ?
Ceux qui travaillent dans l'inclusion financière rencontrent des problématiques qui sont depuis longtemps oubliées dans des contextes où comptes bancaires et cartes bleues sont des objets de préoccupation quotidienne à propos desquels on pourrait aisément dire qu'on aimerait s'en passer.
Et pourtant, derrière ces objets anodins se cache un système complexe basé exclusivement sur la confiance et qui ont nécessité l'invention d'une preuve justifiant cette confiance. Mais quel type de preuve permet de garantir une chose aussi subtile que la confiance ?
C'est la question à laquelle l'entreprise Tala a trouvé une réponse ingénieuse, exposée par Shivani Siroya à TED2016 dans le contexte kenyan. Je reprends ce que j'en retiens dans mon article sur Business with impact.
Bonne lecture !
Et pourtant, derrière ces objets anodins se cache un système complexe basé exclusivement sur la confiance et qui ont nécessité l'invention d'une preuve justifiant cette confiance. Mais quel type de preuve permet de garantir une chose aussi subtile que la confiance ?
C'est la question à laquelle l'entreprise Tala a trouvé une réponse ingénieuse, exposée par Shivani Siroya à TED2016 dans le contexte kenyan. Je reprends ce que j'en retiens dans mon article sur Business with impact.
Bonne lecture !
La micro-assurance est toujours bien accompagnée
Je souhaite vous parler aujourd'hui de micro-finance avec le témoignage à la fois touchant et inspirant de cette femme d'affaires kenyane qui a trouvé le moyen de soutenir l'activité des agriculteurs du pays avec une offre de micro-assurance. Rose Goslinga est la preuve par l'exemple de comment l’on peut développer la microfinance et l’inclusion financière au service d’un développement économique et social local.
Bonne lecture sur Business with impact !
Bonne lecture sur Business with impact !
mercredi 12 octobre 2016
VtoG: le véhicule électrique comme levier d’optimisation des réseaux?
A nouveau dans le cadre de mes activités professionnelles, je co-publie un article, cette fois sur le site Smart-grids de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) et relayé sur le site de mon cabinet EY.
Souvent vu comme une contrainte pour le réseau électrique en raison de sa forte consommation et de sa mobilité rendant la charge peu prévisible, le véhicule électrique pourrait se révéler un levier d’optimisation des réseaux. Comment ? A condition qu’il puisse reverser son énergie sur le réseau électrique, il pourrait agir comme une batterie de secours en raison de la désynchronisation de ses besoins de charge. Les véhicules pourraient charger la nuit et participer à l’alimentation électrique d’une ville dans la journée ou aux heures de pointe, tout en respectant les besoins de déplacement de leurs propriétaires.
Une vision… pas si futuriste que ça puisque les premiers projets pilotes de développent partout dans le monde, comme ici le département de la Défense américain qui envisage le remplacement d’une partie de sa flotte si les essais sur la base de l’Armée de l’Air de Los Angeles s’avèrent concluants.
Bonne lecture !
Souvent vu comme une contrainte pour le réseau électrique en raison de sa forte consommation et de sa mobilité rendant la charge peu prévisible, le véhicule électrique pourrait se révéler un levier d’optimisation des réseaux. Comment ? A condition qu’il puisse reverser son énergie sur le réseau électrique, il pourrait agir comme une batterie de secours en raison de la désynchronisation de ses besoins de charge. Les véhicules pourraient charger la nuit et participer à l’alimentation électrique d’une ville dans la journée ou aux heures de pointe, tout en respectant les besoins de déplacement de leurs propriétaires.
Une vision… pas si futuriste que ça puisque les premiers projets pilotes de développent partout dans le monde, comme ici le département de la Défense américain qui envisage le remplacement d’une partie de sa flotte si les essais sur la base de l’Armée de l’Air de Los Angeles s’avèrent concluants.
Bonne lecture !
Avec Wedogood, en marche pour le #GOODpower
Après un long silence, je publie un nouvel article sur mon blog Business with impact. J'y reviens sur l'histoire depuis ses débuts de Wedogood, cette start-up en crowdinvesting que j'avais déjà présentée. Elle est à un tournant de son évolution et réalise aujourd'hui en toute congruence une levée de fonds sur sa propre plateforme. N'hésitez pas à la soutenir pour démultiplier les projets qui font du GOOD !
vendredi 21 mars 2014
Gaz de schiste : une extraction propre et rentable ?
Dans le cadre de mes activités professionnelles, je signe un article publié hier sur Energie2007. J'y fais un topo sur la fracturation à l'heptafluoropropane, une nouvelle technique d'extraction du gaz de schiste qui pourrait remplacer la fracturation hydraulique et rouvrir l'exploration des sous-sols en France...
jeudi 23 janvier 2014
Wedogood : à la recherche d'un investissement démocratisé et porteur de sens
Le ralentissement des activités lié aux fêtes de fin d'années m'a donné l'occasion il y a quelques jours d'interviewer Adrien Dehelly, un ami d'école qui a choisi début 2013 de s'associer et de travailler au montage et au lancement de Wedogood avec cinq autres entrepreneurs. Cela fait maintenant plus d'un an que je suis de loin en loin leurs évolutions, leurs succès et leurs remises en questions et après avoir officiellement lancé leur site à la rentrée, ils ont publié il y a quelques jours leur premier projet.
De quoi s'agit-il ?
Késaco ? Wedogood.co est, selon leurs propres termes, une plateforme d'investissement participatif à impact positif. Le modèle ? Une plateforme en ligne présentant des projets pour lesquels leurs porteurs cherchent à lever des fonds. La présentation des projets est travaillée avec l'équipe de Wedogood afin de donner les informations pertinentes aux futurs investisseurs sur le business model du projet, son utilité et le ROI qui peut en être attendu. Ces futurs investisseurs sont les internautes inscrits sur le site. Ils souhaitent soutenir des projets impactant positivement la société tout en en tirant un certain bénéfice financier.
A la publication du projet sur le site démarre une première phase d'évaluation du projet qui dure 9 jours. Les évaluateurs sont les membres de la communauté de Wedogood. Le projet est noté (voté) sur les critères suivants : est-il utile (des points de vue écologique, social, économique, à une échelle locale, régionale...) ? et est-il suffisamment mûr ? Cette étape permet aux votants de préciser au porteur de projet les aspects qui leur plaisent ou qui les ont empêchés de se projeter dans un investissement. Au terme de cette première phase, le projet est validé par l'équipe de Wedogood ou refusé.
S'il est accepté, il passe alors en phase de financement. La levée de fonds auprès des internautes durera 90 jours et chacun peut investir à partir de 10€ dans les fonds propres du projet.
Le premier projet relayé par Wedogood vient d'entrer en phase financement après avoir été approuvé par 52 votants. La ferme de Milgoulle compte aujourd'hui 150 brebis dont les services de "tonte" des pelouses sont proposés gracieusement aux municipalités rencontrant des difficultés d'entretien de leurs parcelles en zone humide ou accidentée. L'herbe de qualité permet aux porteurs du projet de vendre les agneaux dont la viande est labellisee bio. Celle-ci est vendue localement sur les marchés et le processus permet d'éviter l'intervention d'intermédiaires aux services coûteux. Aujourd'hui, les porteurs du projets souhaitent vivre de leur activité et doivent agrandir leur troupeau pour répondre à une demande croissant avec leur réputation. Il recherchent ainsi 33 000€ pour acheter 200 brebis supplémentaires.
Wedogood : en quête de sens
C'est Jean-David Bar, également un collègue de promo, qui a le premier eu l'idée de créer une plateforme de financement qui lui apparaîtrait porteuse de plus de sens que les postes qu'il s'est vu proposer à la sortie de l'école. Je me rappelle encore notre discussion lors de la cérémonie de remise des diplômes fin 2012 quand il évoquait avec passion les embryons d'idées qu'il avait pour son projet. Et il a convaincu : deux informaticiens, puis Adrien Dehelly, une autre future diplômée et une graphiste l'ont rejoint de fin 2012 à début 2013. Chacun a apporté sa notion du sens à donner au projet et a participé à l'affinement de l'idée brute d'origine.
Alors quel sens me direz-vous? Sa définition est finalement assez large, pour refléter leurs différents opinions et les aspirations aux moins aussi variées des investisseurs. Mais il reflète aussi la multiplicité des facettes de chaque projet. La ferme de Milgoulle est un bon exemple : le projet parlera autant aux "écolos" qu'aux défenseurs du local, autant aux amateurs de viande de qualité qu'aux nostalgiques de l'animal utile. Tout ceci dans une logique d'économie d'entreprise où le projet doit être viable et rentable, pas soutenu ou subventionné à perte par de généreux bienfaiteurs.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
Wedogood : démocratiser l'investissement
Pourquoi l'équipe de Wedogood ne sélectionne-t-elle pas elle-même, comme le font certains concurrents, ses projets ? D'abord parce qu'ils ne sont que six et ont bien assez à faire avec l'administration du site, l'animation de la communauté, le repérage et la présentation des projets, etc. Ensuite parce que faire cette sélection exige dans le cadre juridique qui est celui de la France aujourd'hui un certain nombre de certifications coûteuses et longues à obtenir, qui sont associées à la promesse de proposer des projets intéressants et sûrs aux investisseurs.
Ce n'est pas le contrat que propose Wedogood : il y a un risque à investir dans un projet, quel qu'il soit. C'est d'ailleurs celui qu'ont pris ces six associés en prenant des parts dans Wedogood. Alors quelle contrepartie pour l'investisseur courageux ?
Tout d'abord, l'investissement minimum est de 10€, une somme peu susceptible de mettre quelqu'un en risque de faillite personnelle. Fréquemment, sur d'autres plateformes, le ticket d'entrée se compte en centaines voire en milliers d'euros, une somme qui permet de couvrir les frais de sélection des projets par les équipes de la plateforme.
Ensuite, et c'est probablement la principale plus-value de Wedogood, le niveau d'information donné sur le projet s'adresse au grand public pour lui permettre d'appréhender l'utilité du projet, la probabilité du gain, le risque qu'il portera.
Wedogood donne ainsi l'occasion à M. Tout-le-monde de s'essayer à cet aspect de la finance personnelle avec une information compréhensible et en limitant le risque par la faiblesse du montant investi. En votant sur l'utilité et la maturité du projet, l'internaute apprend peu à peu à construire sa propre opinion d'une opportunité d'investissement et à se projeter sur un engagement financier. En temps voulu, il pourra mettre 10, 20, 50€ dans le projet qui lui parle et fera par lui-même l'expérience d'investir dans une activité économique réelle.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Wedogood : investir n'est pas prêter ni donner
Enfin, je voudrais insister sur un dernier point : Wedogood relaie des projets dans lesquels les internautes vont investir. Il ne s'agit pas de financement par le prêt avec un remboursement mensuel avec ou sans intérêt et encore moins de don, démarche qui n'a pas pour objet la rentabilité. Alors ce choix de Wedogood va rencontrer des détracteurs mais pour ma part je défends l'idée d'une certaine rentabilité en la matière. Pourquoi? Parce que c'est ce qui va permettre de l'ancrer de manière pérenne dans les usages.
En temps de crise, quelque soit notre aisance financière, nous avons tendance à regarder de plus près à la dépense. Le coût d'opportunité associé au don (déductions fiscales et autres inclus) augmente : "(tout) cet argent là, je ne pourrai pas le dépenser pour autre chose, et comme je suis un peu plus juste que le mois dernier...". Quant au prêt, s'il peut rester intéressant, le taux d'intérêt offert ayant tendance à diminuer, le gain à en espérer diminue également. Offre financière win-win ("tu mets à ma disposition le capital que je recherche donc je gagne, et je te reverse un intérêt ou des dividendes en contrepartie donc tu gagnes aussi") et avec des taux plus importants, l'investissement ouvre la porte à des gains plus significatifs.
C'est ce qui pourrait faire la différence pour le démarrage des activités de Wedogood en cette période de morosité économique générale.
La morale de l'histoire
Alors le modèle de Wedogood ne représente pas la seule (bonne) manière de faire. Elle offre simplement une nouvelle option qui allie :
- le soutien de projets qui en ont besoin,
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
Et certes, Wedogood en est encore à ses premiers pas, rien ne garantit qu'elle marchera, qu'elle convaincra largement, qu'elle remettra ses concurrents installés en question. Pour autant, en l'état elle apparaît déjà comme un révélateur de grandes tendances sociétales et de facteurs de transformation profondément ancrés dans la sous-culture de cette future génération d'actifs décideurs, la génération Y.
D'ailleurs, last food for thought, "Y" comme "Y project". Peut-être n'est-ce pas qu'une start-up mais plus largement un projet de société qui est porté, avec d'autres, par ces entrepreneurs ?
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