Ceux qui travaillent dans l'inclusion financière rencontrent des problématiques qui sont depuis longtemps oubliées dans des contextes où comptes bancaires et cartes bleues sont des objets de préoccupation quotidienne à propos desquels on pourrait aisément dire qu'on aimerait s'en passer.
Et pourtant, derrière ces objets anodins se cache un système complexe basé exclusivement sur la confiance et qui ont nécessité l'invention d'une preuve justifiant cette confiance. Mais quel type de preuve permet de garantir une chose aussi subtile que la confiance ?
C'est la question à laquelle l'entreprise Tala a trouvé une réponse ingénieuse, exposée par Shivani Siroya à TED2016 dans le contexte kenyan. Je reprends ce que j'en retiens dans mon article sur Business with impact.
Bonne lecture !
J'ai nommé ce blog "Un voyage de Serendip" car il a pour but de refléter et d'alimenter une démarche exploratoire, qui sera - et l'a déjà été - sérendipienne, parsemée de découvertes à la fois fortuites et heureuses.
Affichage des articles dont le libellé est Finance. Afficher tous les articles
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dimanche 30 octobre 2016
La micro-assurance est toujours bien accompagnée
Je souhaite vous parler aujourd'hui de micro-finance avec le témoignage à la fois touchant et inspirant de cette femme d'affaires kenyane qui a trouvé le moyen de soutenir l'activité des agriculteurs du pays avec une offre de micro-assurance. Rose Goslinga est la preuve par l'exemple de comment l’on peut développer la microfinance et l’inclusion financière au service d’un développement économique et social local.
Bonne lecture sur Business with impact !
Bonne lecture sur Business with impact !
mercredi 12 octobre 2016
Avec Wedogood, en marche pour le #GOODpower
Après un long silence, je publie un nouvel article sur mon blog Business with impact. J'y reviens sur l'histoire depuis ses débuts de Wedogood, cette start-up en crowdinvesting que j'avais déjà présentée. Elle est à un tournant de son évolution et réalise aujourd'hui en toute congruence une levée de fonds sur sa propre plateforme. N'hésitez pas à la soutenir pour démultiplier les projets qui font du GOOD !
jeudi 23 janvier 2014
Wedogood : à la recherche d'un investissement démocratisé et porteur de sens
Le ralentissement des activités lié aux fêtes de fin d'années m'a donné l'occasion il y a quelques jours d'interviewer Adrien Dehelly, un ami d'école qui a choisi début 2013 de s'associer et de travailler au montage et au lancement de Wedogood avec cinq autres entrepreneurs. Cela fait maintenant plus d'un an que je suis de loin en loin leurs évolutions, leurs succès et leurs remises en questions et après avoir officiellement lancé leur site à la rentrée, ils ont publié il y a quelques jours leur premier projet.
De quoi s'agit-il ?
Késaco ? Wedogood.co est, selon leurs propres termes, une plateforme d'investissement participatif à impact positif. Le modèle ? Une plateforme en ligne présentant des projets pour lesquels leurs porteurs cherchent à lever des fonds. La présentation des projets est travaillée avec l'équipe de Wedogood afin de donner les informations pertinentes aux futurs investisseurs sur le business model du projet, son utilité et le ROI qui peut en être attendu. Ces futurs investisseurs sont les internautes inscrits sur le site. Ils souhaitent soutenir des projets impactant positivement la société tout en en tirant un certain bénéfice financier.
A la publication du projet sur le site démarre une première phase d'évaluation du projet qui dure 9 jours. Les évaluateurs sont les membres de la communauté de Wedogood. Le projet est noté (voté) sur les critères suivants : est-il utile (des points de vue écologique, social, économique, à une échelle locale, régionale...) ? et est-il suffisamment mûr ? Cette étape permet aux votants de préciser au porteur de projet les aspects qui leur plaisent ou qui les ont empêchés de se projeter dans un investissement. Au terme de cette première phase, le projet est validé par l'équipe de Wedogood ou refusé.
S'il est accepté, il passe alors en phase de financement. La levée de fonds auprès des internautes durera 90 jours et chacun peut investir à partir de 10€ dans les fonds propres du projet.
Le premier projet relayé par Wedogood vient d'entrer en phase financement après avoir été approuvé par 52 votants. La ferme de Milgoulle compte aujourd'hui 150 brebis dont les services de "tonte" des pelouses sont proposés gracieusement aux municipalités rencontrant des difficultés d'entretien de leurs parcelles en zone humide ou accidentée. L'herbe de qualité permet aux porteurs du projet de vendre les agneaux dont la viande est labellisee bio. Celle-ci est vendue localement sur les marchés et le processus permet d'éviter l'intervention d'intermédiaires aux services coûteux. Aujourd'hui, les porteurs du projets souhaitent vivre de leur activité et doivent agrandir leur troupeau pour répondre à une demande croissant avec leur réputation. Il recherchent ainsi 33 000€ pour acheter 200 brebis supplémentaires.
Wedogood : en quête de sens
C'est Jean-David Bar, également un collègue de promo, qui a le premier eu l'idée de créer une plateforme de financement qui lui apparaîtrait porteuse de plus de sens que les postes qu'il s'est vu proposer à la sortie de l'école. Je me rappelle encore notre discussion lors de la cérémonie de remise des diplômes fin 2012 quand il évoquait avec passion les embryons d'idées qu'il avait pour son projet. Et il a convaincu : deux informaticiens, puis Adrien Dehelly, une autre future diplômée et une graphiste l'ont rejoint de fin 2012 à début 2013. Chacun a apporté sa notion du sens à donner au projet et a participé à l'affinement de l'idée brute d'origine.
Alors quel sens me direz-vous? Sa définition est finalement assez large, pour refléter leurs différents opinions et les aspirations aux moins aussi variées des investisseurs. Mais il reflète aussi la multiplicité des facettes de chaque projet. La ferme de Milgoulle est un bon exemple : le projet parlera autant aux "écolos" qu'aux défenseurs du local, autant aux amateurs de viande de qualité qu'aux nostalgiques de l'animal utile. Tout ceci dans une logique d'économie d'entreprise où le projet doit être viable et rentable, pas soutenu ou subventionné à perte par de généreux bienfaiteurs.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
Wedogood : démocratiser l'investissement
Pourquoi l'équipe de Wedogood ne sélectionne-t-elle pas elle-même, comme le font certains concurrents, ses projets ? D'abord parce qu'ils ne sont que six et ont bien assez à faire avec l'administration du site, l'animation de la communauté, le repérage et la présentation des projets, etc. Ensuite parce que faire cette sélection exige dans le cadre juridique qui est celui de la France aujourd'hui un certain nombre de certifications coûteuses et longues à obtenir, qui sont associées à la promesse de proposer des projets intéressants et sûrs aux investisseurs.
Ce n'est pas le contrat que propose Wedogood : il y a un risque à investir dans un projet, quel qu'il soit. C'est d'ailleurs celui qu'ont pris ces six associés en prenant des parts dans Wedogood. Alors quelle contrepartie pour l'investisseur courageux ?
Tout d'abord, l'investissement minimum est de 10€, une somme peu susceptible de mettre quelqu'un en risque de faillite personnelle. Fréquemment, sur d'autres plateformes, le ticket d'entrée se compte en centaines voire en milliers d'euros, une somme qui permet de couvrir les frais de sélection des projets par les équipes de la plateforme.
Ensuite, et c'est probablement la principale plus-value de Wedogood, le niveau d'information donné sur le projet s'adresse au grand public pour lui permettre d'appréhender l'utilité du projet, la probabilité du gain, le risque qu'il portera.
Wedogood donne ainsi l'occasion à M. Tout-le-monde de s'essayer à cet aspect de la finance personnelle avec une information compréhensible et en limitant le risque par la faiblesse du montant investi. En votant sur l'utilité et la maturité du projet, l'internaute apprend peu à peu à construire sa propre opinion d'une opportunité d'investissement et à se projeter sur un engagement financier. En temps voulu, il pourra mettre 10, 20, 50€ dans le projet qui lui parle et fera par lui-même l'expérience d'investir dans une activité économique réelle.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Wedogood : investir n'est pas prêter ni donner
Enfin, je voudrais insister sur un dernier point : Wedogood relaie des projets dans lesquels les internautes vont investir. Il ne s'agit pas de financement par le prêt avec un remboursement mensuel avec ou sans intérêt et encore moins de don, démarche qui n'a pas pour objet la rentabilité. Alors ce choix de Wedogood va rencontrer des détracteurs mais pour ma part je défends l'idée d'une certaine rentabilité en la matière. Pourquoi? Parce que c'est ce qui va permettre de l'ancrer de manière pérenne dans les usages.
En temps de crise, quelque soit notre aisance financière, nous avons tendance à regarder de plus près à la dépense. Le coût d'opportunité associé au don (déductions fiscales et autres inclus) augmente : "(tout) cet argent là, je ne pourrai pas le dépenser pour autre chose, et comme je suis un peu plus juste que le mois dernier...". Quant au prêt, s'il peut rester intéressant, le taux d'intérêt offert ayant tendance à diminuer, le gain à en espérer diminue également. Offre financière win-win ("tu mets à ma disposition le capital que je recherche donc je gagne, et je te reverse un intérêt ou des dividendes en contrepartie donc tu gagnes aussi") et avec des taux plus importants, l'investissement ouvre la porte à des gains plus significatifs.
C'est ce qui pourrait faire la différence pour le démarrage des activités de Wedogood en cette période de morosité économique générale.
La morale de l'histoire
Alors le modèle de Wedogood ne représente pas la seule (bonne) manière de faire. Elle offre simplement une nouvelle option qui allie :
- le soutien de projets qui en ont besoin,
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
Et certes, Wedogood en est encore à ses premiers pas, rien ne garantit qu'elle marchera, qu'elle convaincra largement, qu'elle remettra ses concurrents installés en question. Pour autant, en l'état elle apparaît déjà comme un révélateur de grandes tendances sociétales et de facteurs de transformation profondément ancrés dans la sous-culture de cette future génération d'actifs décideurs, la génération Y.
D'ailleurs, last food for thought, "Y" comme "Y project". Peut-être n'est-ce pas qu'une start-up mais plus largement un projet de société qui est porté, avec d'autres, par ces entrepreneurs ?
dimanche 21 avril 2013
Microcredit: capitalism for all
Today, I focus on microcredit. It consists in lending low amounts (the amount has to be considered in reference to its context) to individuals or businesses in order to finance the realization of small projects, often little shops or family businesses. Microcredit is part of the bigger microfinance family, to which also belong diverse savings, insurance, funds-transfer offers. All in all, microfinance’s objective is to commercialize ad hoc financial products to lower-income populations, who may otherwise have no access to financial offers.
How and where is microcredit used?
It is for this reason, and given the nature of the target population, that microcredit is generally associated with wills to promote economic development of the poor, women emancipation, children scholarship, alphabetization, and so on. With smaller amounts and shorter reimbursement durations, these offers become affordable for smaller projects bearers, whom are found in greater proportion in developing countries. In addition, the well-known Grameen Bank, funded in 1976 in Bengladesh by Professor Yunus, allowed to spread this image.
We think therefore less easily that we can find microcredit around the corner too. In France, personal microcredit on the one hand is a loan ranging from 300€ to 12000€, reimbursed in 6 months to 5 years, allocated by a bank to an individual (non-professional) having a personal project, like buying or reparing a personal vehicle or getting a vocational training. On the other hand, professional microcredit is targeting professional project bearers, be it individuals or organizations, with similar amounts and reimbursement durations.
Why does it matter?
One can see how the underlying logic of microcredit and microfinance more generally is to use the existing market logics and mechanisms to promote the inclusion of traditionally disadvantaged populations, without regard to where they are, what their job and income is, etc. The objective is to not exclude them from a system that has worked for others.
What’s also very important to me in this is the fact that the people benefiting from microcredit and/or microfinance are considered as active entrepreneurs and not as passive victims of a situation. It is not helping by charity, it is giving them credit really: lending money because one is confident they will be paid back. It is fundamentally different from charity and this is the reason why, besides obvious economic viability reasons, I believe microcredit should be used whenever possible prior to charity and aid. One last fact to reflect on: the Grameen Bank’s reimbursement ratio is 98%.
How and where is microcredit used?
It is for this reason, and given the nature of the target population, that microcredit is generally associated with wills to promote economic development of the poor, women emancipation, children scholarship, alphabetization, and so on. With smaller amounts and shorter reimbursement durations, these offers become affordable for smaller projects bearers, whom are found in greater proportion in developing countries. In addition, the well-known Grameen Bank, funded in 1976 in Bengladesh by Professor Yunus, allowed to spread this image.
We think therefore less easily that we can find microcredit around the corner too. In France, personal microcredit on the one hand is a loan ranging from 300€ to 12000€, reimbursed in 6 months to 5 years, allocated by a bank to an individual (non-professional) having a personal project, like buying or reparing a personal vehicle or getting a vocational training. On the other hand, professional microcredit is targeting professional project bearers, be it individuals or organizations, with similar amounts and reimbursement durations.
Why does it matter?
One can see how the underlying logic of microcredit and microfinance more generally is to use the existing market logics and mechanisms to promote the inclusion of traditionally disadvantaged populations, without regard to where they are, what their job and income is, etc. The objective is to not exclude them from a system that has worked for others.
What’s also very important to me in this is the fact that the people benefiting from microcredit and/or microfinance are considered as active entrepreneurs and not as passive victims of a situation. It is not helping by charity, it is giving them credit really: lending money because one is confident they will be paid back. It is fundamentally different from charity and this is the reason why, besides obvious economic viability reasons, I believe microcredit should be used whenever possible prior to charity and aid. One last fact to reflect on: the Grameen Bank’s reimbursement ratio is 98%.
dimanche 14 avril 2013
Crowdfunding: financing a project collaboratively
Today, I'd like to speak about crowdfunding, a financial vehicle that developed massively recently thanks to the rise of the internet, social media, and collaborative platforms. Indeed, as "crowdfunding" litterally means, it is about individuals pooling their money in order to finance various projects, ranging from businesses (be it a start-up or a production plant), to citizen journalism, to movie production. The collaborative principle is applied to investing. I'd like to focus here on two organisations I know about and find interesting regarding crowdfunding.
The first one is WiSEED, a French internet crowdfunding platform offering individuals and businesses to invest in the under-8-years-old businesses selected by WiSEED on criterias like innovation, market performance, and market growth. This is pure crowdfunding: people can co-finance projects on the internet. And this is a specialised platform, focusing mainly on start-ups. The maximum loss for the investors is the capital invested (starting from 100€), not more. Before the start-ups are selected, the WiSEED members can first vote for the businesses they find most relevant and second follow and comment them. The WiSEED team then selects the best businesses and relays their funding needs. The interests can go up to 45% for example.
The second one is Babyloan, another French crowdfunding platform. This platform is interesting because it is not only about crowdfunding, but also about microcredit. Indeed, Babyloan is working with MicroFinance Institutions (MFIs) all over the world. The MFIs give Babyloan the informations about the project and project bearer and Babyloan relays the story on its website. There, you can choose the project to which you want to lend some money (starting from 10€). Some projects are developed right down the street, others are located on the other side of the globe. Once you've given your bank account informations and the project has been fully funded (by other Babyloaners), the money is collected from your account and transferred to the MFI responsible for the microcredit to the project bearer. A few weeks later, you start being paid back on a monthly basis. A few days ago, I received my forth notification 4€ had been recredited to my Babyloan account, paying back for my lending to a Filipino women wanting to increase her stockpile in her clothing store. A specific feature: on Babyloan, you don't receive interests, you just lend the capital, as you would do with a friend.
Of course, there are other platforms, but these two are those I know best, and I think they give a rather good idea of what crowdfunding can be today. Crowdfunding is also part of collaborative finance, a term used to describe financial transactions that occur between individuals without the intervention of traditional financial institutions. Generally, those transactions are highly personnalised (in the two examples I've used, you can choose the project you are co-funding) and when there is an intermediary institution between the lender and the borrower, its governance mode is more open than of traditional institutions (as you saw at WiSEED, the WiSEEDers give their opinion before the final selection is done).
The first one is WiSEED, a French internet crowdfunding platform offering individuals and businesses to invest in the under-8-years-old businesses selected by WiSEED on criterias like innovation, market performance, and market growth. This is pure crowdfunding: people can co-finance projects on the internet. And this is a specialised platform, focusing mainly on start-ups. The maximum loss for the investors is the capital invested (starting from 100€), not more. Before the start-ups are selected, the WiSEED members can first vote for the businesses they find most relevant and second follow and comment them. The WiSEED team then selects the best businesses and relays their funding needs. The interests can go up to 45% for example.
The second one is Babyloan, another French crowdfunding platform. This platform is interesting because it is not only about crowdfunding, but also about microcredit. Indeed, Babyloan is working with MicroFinance Institutions (MFIs) all over the world. The MFIs give Babyloan the informations about the project and project bearer and Babyloan relays the story on its website. There, you can choose the project to which you want to lend some money (starting from 10€). Some projects are developed right down the street, others are located on the other side of the globe. Once you've given your bank account informations and the project has been fully funded (by other Babyloaners), the money is collected from your account and transferred to the MFI responsible for the microcredit to the project bearer. A few weeks later, you start being paid back on a monthly basis. A few days ago, I received my forth notification 4€ had been recredited to my Babyloan account, paying back for my lending to a Filipino women wanting to increase her stockpile in her clothing store. A specific feature: on Babyloan, you don't receive interests, you just lend the capital, as you would do with a friend.
Of course, there are other platforms, but these two are those I know best, and I think they give a rather good idea of what crowdfunding can be today. Crowdfunding is also part of collaborative finance, a term used to describe financial transactions that occur between individuals without the intervention of traditional financial institutions. Generally, those transactions are highly personnalised (in the two examples I've used, you can choose the project you are co-funding) and when there is an intermediary institution between the lender and the borrower, its governance mode is more open than of traditional institutions (as you saw at WiSEED, the WiSEEDers give their opinion before the final selection is done).
samedi 17 novembre 2012
Wörgl, la success story d'une monnaie complémentaire
Wörgl est une petite ville du Tirol autrichien, installée dans le fond d'une vallée encaissée. De Wörgl viennent une partie des étudiants de l’Université d'Innsbruck, université où j'ai effectué mon séjour Erasmus il y a maintenant presque deux ans. Je connaissais donc la ville sous ces traits quand, une fois rentrée en France, j'ai entendu parler d'elle pour d'autres raisons.
En effet, Wörgl a été le théâtre d'un des projets de monnaie complémentaire les plus réussis du siècle en Europe.
Le "miracle de Wörgl"
Le 1er juillet 1932, en pleine Grande Dépression, le maire de la ville Michael Unterguggenberger lança l'émission de bons constituant une monnaie locale, couverte à 100% par des dépôts en devise autrichienne à la caisse d'épargne locale. Cette monnaie avait pour principale caractéristique d'être fondante, c'est-à-dire de perdre sensiblement de sa valeur avec le temps : en l’occurrence, 1% par mois. Cette caractéristique incite les gens à dépenser leur argent, donc à accélérer la circulation de la monnaie avec l'effet de multiplicateur keynésien que l'on connait bien.
L'effet des capitaux insufflés dans l'économie est décuplé par la vitesse de circulation de la monnaie puisque la monnaie supplémentaire ne sert pas qu'une fois mais à chaque fois qu'elle est dépensée. Imaginons un grand plan de travaux publics, l'argent insufflé dans l'économie passe en partie dans la paye des ouvriers, qui la dépensent en faisant leurs courses. Les magasins payent ensuite leurs fournisseurs, qui eux-mêmes payent leurs transporteurs et producteurs, etc. A chaque étape, la monnaie supplémentaire correspond à une capacité de transaction plus importante. Le même euro augmentera plusieurs fois le pouvoir d'achat de son porteur.
Pour revenir à Wörgl et à sa monnaie fondante, les porteurs pouvaient se présenter à la mairie tous les mois et, moyennant de s'acquitter de la différence de valeur du billet entre le début et la fin du mois (le 1%), faire tamponner leurs billets et rétablir leur valeur initiale. L'argent dégagé servait à financer le plan de travaux publics initié au 1er juillet qui fut le moyen de diffuser les bons : toutes les dépenses publiques, que ce soit le salaire des ouvriers ou les règlements des fournitures de la ville étaient réglées en bons de monnaie fondante.
L'effet multiplicateur commença à jouer et à inciter les gens aux transactions. Avec des bons émis pour 12 000 shillings, 100 000 shillings de transactions furent effectués en 3 mois. Comme à chaque transaction, le receveur d'argent en épargne une partie, l'excédent des retraits sur les dépôts à la caisse d'épargne fut divisé par deux en un mois et au bout d'un an, retraits et dépôts s'équilibraient. Pendant ce temps, les infrastructures de la ville s'amélioraient, facilitant les échanges commerciaux avec les villes voisines, qui se mirent elles aussi à accepter les bons de Wörgl. L'ensemble des entités publiques, entrepreneurs et particuliers de la région virent leur quotidien s'améliorer et alors que sur l'année qui suivit le lancement de l'initiative, l'Autriche voyait son taux de chômage augmenter de 20%, à Wörgl, il diminuait de 25%.
Un peu de théorie : concepts et définitions
La monnaie de Wörgl en 1932-1933 figure parmi les monnaies complémentaires ou SELs (Systèmes d'Echange Locaux) peu connues mais nombreuses qui ont eu et ont toujours cours dans le monde, dont la très emblématique Wir suisse (et l'on connait les qualités suisses en matière de finance...) qui est en service depuis 1934.
Ces devises alternatives fonctionnent selon des modèles variés, toutes ne sont pas fondantes notamment. Complémentaires, elles n'ont cependant jamais vocation à remplacer la monnaie nationale classique (même si les institutions financières en vigueur le craignent souvent). Elles sont généralement locales, même si l'on a vu avec Wörgl que le périmètre d'utilisation de la monnaie peut varier. En effet, elles vont jusque là où les gens les acceptent, car rappelons-le, il en est régulièrement besoin, que toute monnaie est une convention : pourquoi ce petit bout de papier bleu vaudrait-il 5€ ? Elles touchent donc un réseau de participants au projet qui acceptent et affichent clairement leur acceptation ou non de ces titres en paiement. Elles sont toujours convertibles dans la monnaie classique, afin de ne pas contraindre les transactions avec les régions/entités ne les acceptant pas.
Que retenir ?
La monnaie est un moyen d'échange, un outil permettant les transactions, plus performant que des systèmes basés sur le troc, les coquillages ou l'or ne l'ont été. Pour que ses vertus se fassent sentir, il faut qu'elle circule, et le plus vite est le mieux. Un principe simple pour augmenter la fluidité d'une devise est de la rendre fondante.
Pour en savoir plus :
Wörgl ou l’« argent fondant » par Claude Bourdet sur Wikisource
En effet, Wörgl a été le théâtre d'un des projets de monnaie complémentaire les plus réussis du siècle en Europe.
Le "miracle de Wörgl"
Le 1er juillet 1932, en pleine Grande Dépression, le maire de la ville Michael Unterguggenberger lança l'émission de bons constituant une monnaie locale, couverte à 100% par des dépôts en devise autrichienne à la caisse d'épargne locale. Cette monnaie avait pour principale caractéristique d'être fondante, c'est-à-dire de perdre sensiblement de sa valeur avec le temps : en l’occurrence, 1% par mois. Cette caractéristique incite les gens à dépenser leur argent, donc à accélérer la circulation de la monnaie avec l'effet de multiplicateur keynésien que l'on connait bien.
L'effet des capitaux insufflés dans l'économie est décuplé par la vitesse de circulation de la monnaie puisque la monnaie supplémentaire ne sert pas qu'une fois mais à chaque fois qu'elle est dépensée. Imaginons un grand plan de travaux publics, l'argent insufflé dans l'économie passe en partie dans la paye des ouvriers, qui la dépensent en faisant leurs courses. Les magasins payent ensuite leurs fournisseurs, qui eux-mêmes payent leurs transporteurs et producteurs, etc. A chaque étape, la monnaie supplémentaire correspond à une capacité de transaction plus importante. Le même euro augmentera plusieurs fois le pouvoir d'achat de son porteur.
Pour revenir à Wörgl et à sa monnaie fondante, les porteurs pouvaient se présenter à la mairie tous les mois et, moyennant de s'acquitter de la différence de valeur du billet entre le début et la fin du mois (le 1%), faire tamponner leurs billets et rétablir leur valeur initiale. L'argent dégagé servait à financer le plan de travaux publics initié au 1er juillet qui fut le moyen de diffuser les bons : toutes les dépenses publiques, que ce soit le salaire des ouvriers ou les règlements des fournitures de la ville étaient réglées en bons de monnaie fondante.
L'effet multiplicateur commença à jouer et à inciter les gens aux transactions. Avec des bons émis pour 12 000 shillings, 100 000 shillings de transactions furent effectués en 3 mois. Comme à chaque transaction, le receveur d'argent en épargne une partie, l'excédent des retraits sur les dépôts à la caisse d'épargne fut divisé par deux en un mois et au bout d'un an, retraits et dépôts s'équilibraient. Pendant ce temps, les infrastructures de la ville s'amélioraient, facilitant les échanges commerciaux avec les villes voisines, qui se mirent elles aussi à accepter les bons de Wörgl. L'ensemble des entités publiques, entrepreneurs et particuliers de la région virent leur quotidien s'améliorer et alors que sur l'année qui suivit le lancement de l'initiative, l'Autriche voyait son taux de chômage augmenter de 20%, à Wörgl, il diminuait de 25%.
Un peu de théorie : concepts et définitions
La monnaie de Wörgl en 1932-1933 figure parmi les monnaies complémentaires ou SELs (Systèmes d'Echange Locaux) peu connues mais nombreuses qui ont eu et ont toujours cours dans le monde, dont la très emblématique Wir suisse (et l'on connait les qualités suisses en matière de finance...) qui est en service depuis 1934.
Ces devises alternatives fonctionnent selon des modèles variés, toutes ne sont pas fondantes notamment. Complémentaires, elles n'ont cependant jamais vocation à remplacer la monnaie nationale classique (même si les institutions financières en vigueur le craignent souvent). Elles sont généralement locales, même si l'on a vu avec Wörgl que le périmètre d'utilisation de la monnaie peut varier. En effet, elles vont jusque là où les gens les acceptent, car rappelons-le, il en est régulièrement besoin, que toute monnaie est une convention : pourquoi ce petit bout de papier bleu vaudrait-il 5€ ? Elles touchent donc un réseau de participants au projet qui acceptent et affichent clairement leur acceptation ou non de ces titres en paiement. Elles sont toujours convertibles dans la monnaie classique, afin de ne pas contraindre les transactions avec les régions/entités ne les acceptant pas.
Que retenir ?
La monnaie est un moyen d'échange, un outil permettant les transactions, plus performant que des systèmes basés sur le troc, les coquillages ou l'or ne l'ont été. Pour que ses vertus se fassent sentir, il faut qu'elle circule, et le plus vite est le mieux. Un principe simple pour augmenter la fluidité d'une devise est de la rendre fondante.
Pour en savoir plus :
Wörgl ou l’« argent fondant » par Claude Bourdet sur Wikisource
dimanche 4 novembre 2012
Micro-finance and access to energy in Peru
This article (in French), published on a Luxemburgish independant publishing media's website, allowed me to discover a project in Peru that is linked to all four thematics I blog about. It was therefore natural to write a post about this project.
The Energy Inclusion Initiative (EII) is the result of the partnership between MicroEnergy International (MEI), a small German firm, and ADA (Appui au Développement Autonome), a Luxemburgish NGO whose motto could be "Inclusive finance. Increasing autonomy. Improving lives.".
MicroEnergy International is specialized in the local micro-production of renewable energies and ADA in micro-finance as a means to empower the poor. Their fields are different but both organizations have the same purposes of global inclusion and economical autonomization. They joined in this project aiming at developing a business case for the implementation of microenergy solutions into micro-finance institutions' (MFI) portfolios.
Project phases
The first step of the Energy Inclusion Initiative was to identify the best place in the world to run the project, which would be a country with a high market potential for microenergy products. The Atlas ME, mapping the microenergy potential for each country, enabled the two partners to choose Peru in July 2010 for the following reasons:
The next step was to go on-site and find partner MFIs who would be able to integrate energy loans into their portfolios. After meeting various MFIs and assessing their suitability against the selection criterias (among which were quantitative factors but also qualitative factors such as high motivation and commitment to the project), MicroEnergy International and ADA selected Caya Huancayo and Fondesurco.
Third, in October-November 2010, MEI and ADA have basically conducted a market study, focused on the usage, needs, expenses and costs of energy in the rural working areas of the partner MFIs. This led MEI and ADA to identify 3 main products suiting the population: solar water thermals, solar coffee dryers and improved cooking ovens.
By May 2011, a business plan had been developped with both MFIs and 3 phases of product implementation within the institutions’ portfolios had been identified:
What's the added-value ?
Since July 2011, 200 people have bought a solar water thermal, a solar coffee dryer or an improved cooking oven.
Those products improve the quality of life of individuals, and on the entrepreneurs' side, the benefit of the investment is quick to see: after buying a solar water thermal, an innkeeper, now offering hot water, could increase by 20% the night's price.
More broadly speaking, a project like this has advantages on many sides:
What strikes me here?
For me, this project is a powerful example of how micro-finance, renewable energies, social business and global interconnexion separately and synergically can transform people lives and make the world better.
It is here very understandable how micro-finance leverages financing capacities to make the borrower "become productive and independant", says Mia Adams-Bormans, founding member of ADA.
And I would add "included", because the micro-credit makes the person a borrower and an entrepreneur rather than a poor person trying to make ends meet in a rural and isolated area. It gives them a dignity that includes them in a global community. And don't take me wrong : I don't think these people deserve pity before they receive a micro-credit. On the contrary, I think they deserve a global community looking at them with respect and therefore offering micro-credit solutions rather than free well-thinking humanitarian aid.
You can also see in the Energy Inclusion Initiative how the caracteristics of renewable energies are used in a smart way. Sources of renewable energies are often spread and not concentrated (sun, wind, waterstreams, etc.). It is easy to collect them in small quantities about everywhere in the world. And those Peruvian entrepreneurs don't have access to energy (through the centralized energy grid) although their homeplace is in one of the most sunlit countries on Earth. So instead of connecting their isolated home to the electric grid, let's enable them to produce their own energy!
About global interconnexion, I just would like to pinpoint how international the project team is. The organizations come from Peru, Germany, Luxembourg, Norway, the Netherlands... And I don't even speak about the individuals behind the organizations, who may have even more different nationalities and cultures. This would never have been possible without internet and more largely, all communication technologies that have developped in the last decennies.
Finally, I want to come back on the social aspect of the project. Although none of the actors are social entrepreneurs, the whole project is in the end about making business... in a social way. Because enabling those Peruvians homes and businesses to buy these products improve their day-to-day lives.
The Energy Inclusion Initiative (EII) is the result of the partnership between MicroEnergy International (MEI), a small German firm, and ADA (Appui au Développement Autonome), a Luxemburgish NGO whose motto could be "Inclusive finance. Increasing autonomy. Improving lives.".
MicroEnergy International is specialized in the local micro-production of renewable energies and ADA in micro-finance as a means to empower the poor. Their fields are different but both organizations have the same purposes of global inclusion and economical autonomization. They joined in this project aiming at developing a business case for the implementation of microenergy solutions into micro-finance institutions' (MFI) portfolios.
Project phases
The first step of the Energy Inclusion Initiative was to identify the best place in the world to run the project, which would be a country with a high market potential for microenergy products. The Atlas ME, mapping the microenergy potential for each country, enabled the two partners to choose Peru in July 2010 for the following reasons:
- 1 person out of 5 has no access to electricity.
- Its exceptional annual sunshine rates: around 2300 KWh/m2 per annum, which is about twice the medium annual sunshine rates in Europe.
- Microfinance is an already well-developped sector: the 3.2 billion micro-borrowers in Peru represent 10% of the population.
The next step was to go on-site and find partner MFIs who would be able to integrate energy loans into their portfolios. After meeting various MFIs and assessing their suitability against the selection criterias (among which were quantitative factors but also qualitative factors such as high motivation and commitment to the project), MicroEnergy International and ADA selected Caya Huancayo and Fondesurco.
Third, in October-November 2010, MEI and ADA have basically conducted a market study, focused on the usage, needs, expenses and costs of energy in the rural working areas of the partner MFIs. This led MEI and ADA to identify 3 main products suiting the population: solar water thermals, solar coffee dryers and improved cooking ovens.
By May 2011, a business plan had been developped with both MFIs and 3 phases of product implementation within the institutions’ portfolios had been identified:
- Pilot phase: May - December 2011
- Small-scale commercialization phase: 2012
- Large-scale commercialization phase: 2013 - 2014
What's the added-value ?
Since July 2011, 200 people have bought a solar water thermal, a solar coffee dryer or an improved cooking oven.
Those products improve the quality of life of individuals, and on the entrepreneurs' side, the benefit of the investment is quick to see: after buying a solar water thermal, an innkeeper, now offering hot water, could increase by 20% the night's price.
More broadly speaking, a project like this has advantages on many sides:
- On the ecological side: development of solutions for green sources of energy, implementation and research on best practices, etc.
- On the economical side: the homes and businesses equipped with these products reduce their costs and/or improve their revenues, enabling the businesses to re-invest in their activities or developping new ones. This is local and sustainable development.
- On the social side: the people benefitting from these micro-credits and/or from higher revenues access to higher standards of living, diversify their food supply, and improve their hygiene, which contributes to public health. For example, improved cooking ovens, by reducing and driving the cooking smoke outside of the house, improve the air quality in the home and lower cancer and other diseases risks.
What strikes me here?
For me, this project is a powerful example of how micro-finance, renewable energies, social business and global interconnexion separately and synergically can transform people lives and make the world better.
It is here very understandable how micro-finance leverages financing capacities to make the borrower "become productive and independant", says Mia Adams-Bormans, founding member of ADA.
And I would add "included", because the micro-credit makes the person a borrower and an entrepreneur rather than a poor person trying to make ends meet in a rural and isolated area. It gives them a dignity that includes them in a global community. And don't take me wrong : I don't think these people deserve pity before they receive a micro-credit. On the contrary, I think they deserve a global community looking at them with respect and therefore offering micro-credit solutions rather than free well-thinking humanitarian aid.
You can also see in the Energy Inclusion Initiative how the caracteristics of renewable energies are used in a smart way. Sources of renewable energies are often spread and not concentrated (sun, wind, waterstreams, etc.). It is easy to collect them in small quantities about everywhere in the world. And those Peruvian entrepreneurs don't have access to energy (through the centralized energy grid) although their homeplace is in one of the most sunlit countries on Earth. So instead of connecting their isolated home to the electric grid, let's enable them to produce their own energy!
About global interconnexion, I just would like to pinpoint how international the project team is. The organizations come from Peru, Germany, Luxembourg, Norway, the Netherlands... And I don't even speak about the individuals behind the organizations, who may have even more different nationalities and cultures. This would never have been possible without internet and more largely, all communication technologies that have developped in the last decennies.
Finally, I want to come back on the social aspect of the project. Although none of the actors are social entrepreneurs, the whole project is in the end about making business... in a social way. Because enabling those Peruvians homes and businesses to buy these products improve their day-to-day lives.
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