Ceux qui travaillent dans l'inclusion financière rencontrent des problématiques qui sont depuis longtemps oubliées dans des contextes où comptes bancaires et cartes bleues sont des objets de préoccupation quotidienne à propos desquels on pourrait aisément dire qu'on aimerait s'en passer.
Et pourtant, derrière ces objets anodins se cache un système complexe basé exclusivement sur la confiance et qui ont nécessité l'invention d'une preuve justifiant cette confiance. Mais quel type de preuve permet de garantir une chose aussi subtile que la confiance ?
C'est la question à laquelle l'entreprise Tala a trouvé une réponse ingénieuse, exposée par Shivani Siroya à TED2016 dans le contexte kenyan. Je reprends ce que j'en retiens dans mon article sur Business with impact.
Bonne lecture !
J'ai nommé ce blog "Un voyage de Serendip" car il a pour but de refléter et d'alimenter une démarche exploratoire, qui sera - et l'a déjà été - sérendipienne, parsemée de découvertes à la fois fortuites et heureuses.
Affichage des articles dont le libellé est Social business. Afficher tous les articles
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dimanche 30 octobre 2016
La micro-assurance est toujours bien accompagnée
Je souhaite vous parler aujourd'hui de micro-finance avec le témoignage à la fois touchant et inspirant de cette femme d'affaires kenyane qui a trouvé le moyen de soutenir l'activité des agriculteurs du pays avec une offre de micro-assurance. Rose Goslinga est la preuve par l'exemple de comment l’on peut développer la microfinance et l’inclusion financière au service d’un développement économique et social local.
Bonne lecture sur Business with impact !
Bonne lecture sur Business with impact !
mercredi 12 octobre 2016
Avec Wedogood, en marche pour le #GOODpower
Après un long silence, je publie un nouvel article sur mon blog Business with impact. J'y reviens sur l'histoire depuis ses débuts de Wedogood, cette start-up en crowdinvesting que j'avais déjà présentée. Elle est à un tournant de son évolution et réalise aujourd'hui en toute congruence une levée de fonds sur sa propre plateforme. N'hésitez pas à la soutenir pour démultiplier les projets qui font du GOOD !
jeudi 23 janvier 2014
Wedogood : à la recherche d'un investissement démocratisé et porteur de sens
Le ralentissement des activités lié aux fêtes de fin d'années m'a donné l'occasion il y a quelques jours d'interviewer Adrien Dehelly, un ami d'école qui a choisi début 2013 de s'associer et de travailler au montage et au lancement de Wedogood avec cinq autres entrepreneurs. Cela fait maintenant plus d'un an que je suis de loin en loin leurs évolutions, leurs succès et leurs remises en questions et après avoir officiellement lancé leur site à la rentrée, ils ont publié il y a quelques jours leur premier projet.
De quoi s'agit-il ?
Késaco ? Wedogood.co est, selon leurs propres termes, une plateforme d'investissement participatif à impact positif. Le modèle ? Une plateforme en ligne présentant des projets pour lesquels leurs porteurs cherchent à lever des fonds. La présentation des projets est travaillée avec l'équipe de Wedogood afin de donner les informations pertinentes aux futurs investisseurs sur le business model du projet, son utilité et le ROI qui peut en être attendu. Ces futurs investisseurs sont les internautes inscrits sur le site. Ils souhaitent soutenir des projets impactant positivement la société tout en en tirant un certain bénéfice financier.
A la publication du projet sur le site démarre une première phase d'évaluation du projet qui dure 9 jours. Les évaluateurs sont les membres de la communauté de Wedogood. Le projet est noté (voté) sur les critères suivants : est-il utile (des points de vue écologique, social, économique, à une échelle locale, régionale...) ? et est-il suffisamment mûr ? Cette étape permet aux votants de préciser au porteur de projet les aspects qui leur plaisent ou qui les ont empêchés de se projeter dans un investissement. Au terme de cette première phase, le projet est validé par l'équipe de Wedogood ou refusé.
S'il est accepté, il passe alors en phase de financement. La levée de fonds auprès des internautes durera 90 jours et chacun peut investir à partir de 10€ dans les fonds propres du projet.
Le premier projet relayé par Wedogood vient d'entrer en phase financement après avoir été approuvé par 52 votants. La ferme de Milgoulle compte aujourd'hui 150 brebis dont les services de "tonte" des pelouses sont proposés gracieusement aux municipalités rencontrant des difficultés d'entretien de leurs parcelles en zone humide ou accidentée. L'herbe de qualité permet aux porteurs du projet de vendre les agneaux dont la viande est labellisee bio. Celle-ci est vendue localement sur les marchés et le processus permet d'éviter l'intervention d'intermédiaires aux services coûteux. Aujourd'hui, les porteurs du projets souhaitent vivre de leur activité et doivent agrandir leur troupeau pour répondre à une demande croissant avec leur réputation. Il recherchent ainsi 33 000€ pour acheter 200 brebis supplémentaires.
Wedogood : en quête de sens
C'est Jean-David Bar, également un collègue de promo, qui a le premier eu l'idée de créer une plateforme de financement qui lui apparaîtrait porteuse de plus de sens que les postes qu'il s'est vu proposer à la sortie de l'école. Je me rappelle encore notre discussion lors de la cérémonie de remise des diplômes fin 2012 quand il évoquait avec passion les embryons d'idées qu'il avait pour son projet. Et il a convaincu : deux informaticiens, puis Adrien Dehelly, une autre future diplômée et une graphiste l'ont rejoint de fin 2012 à début 2013. Chacun a apporté sa notion du sens à donner au projet et a participé à l'affinement de l'idée brute d'origine.
Alors quel sens me direz-vous? Sa définition est finalement assez large, pour refléter leurs différents opinions et les aspirations aux moins aussi variées des investisseurs. Mais il reflète aussi la multiplicité des facettes de chaque projet. La ferme de Milgoulle est un bon exemple : le projet parlera autant aux "écolos" qu'aux défenseurs du local, autant aux amateurs de viande de qualité qu'aux nostalgiques de l'animal utile. Tout ceci dans une logique d'économie d'entreprise où le projet doit être viable et rentable, pas soutenu ou subventionné à perte par de généreux bienfaiteurs.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
De plus, au-delà du sens porté par chacun des projets relayés sur Wedogood, l'investissement réalisé par l'internaute est en lui-même significatif. En effet, l'investisseur entame une relation de long-terme avec le projet qu'il soutient. Le porteur de projet le tiendra régulièrement informé de l'état d'avancement du projet et de sa santé financière. Les bénéfices partagés avec l'investisseur dépendront directement des succès du projet (par comparaison, le remboursement d'un prêt est régulier et le don peut tout à fait ne plus générer aucun échange entre le donneur et le receveur). Wedogood crée donc du lien.
Wedogood : démocratiser l'investissement
Pourquoi l'équipe de Wedogood ne sélectionne-t-elle pas elle-même, comme le font certains concurrents, ses projets ? D'abord parce qu'ils ne sont que six et ont bien assez à faire avec l'administration du site, l'animation de la communauté, le repérage et la présentation des projets, etc. Ensuite parce que faire cette sélection exige dans le cadre juridique qui est celui de la France aujourd'hui un certain nombre de certifications coûteuses et longues à obtenir, qui sont associées à la promesse de proposer des projets intéressants et sûrs aux investisseurs.
Ce n'est pas le contrat que propose Wedogood : il y a un risque à investir dans un projet, quel qu'il soit. C'est d'ailleurs celui qu'ont pris ces six associés en prenant des parts dans Wedogood. Alors quelle contrepartie pour l'investisseur courageux ?
Tout d'abord, l'investissement minimum est de 10€, une somme peu susceptible de mettre quelqu'un en risque de faillite personnelle. Fréquemment, sur d'autres plateformes, le ticket d'entrée se compte en centaines voire en milliers d'euros, une somme qui permet de couvrir les frais de sélection des projets par les équipes de la plateforme.
Ensuite, et c'est probablement la principale plus-value de Wedogood, le niveau d'information donné sur le projet s'adresse au grand public pour lui permettre d'appréhender l'utilité du projet, la probabilité du gain, le risque qu'il portera.
Wedogood donne ainsi l'occasion à M. Tout-le-monde de s'essayer à cet aspect de la finance personnelle avec une information compréhensible et en limitant le risque par la faiblesse du montant investi. En votant sur l'utilité et la maturité du projet, l'internaute apprend peu à peu à construire sa propre opinion d'une opportunité d'investissement et à se projeter sur un engagement financier. En temps voulu, il pourra mettre 10, 20, 50€ dans le projet qui lui parle et fera par lui-même l'expérience d'investir dans une activité économique réelle.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Mais cette création et ce partage de savoir-faire ne bénéficient pas qu'aux investisseurs. Ils bénéficient peut-être même en premier lieu aux porteurs de projets qui se confrontent à de nombreux regards extérieurs pendant la phase de vote. Les internautes peuvent leur faire un retour sur la perception qu'ils ont du projet, de sa viabilité et de sa rentabilité. Ces retours permettent aux porteurs de modifier leur projet le cas échéant, d'affiner leur gestion de risques ou d'ajuster leur communication. Ces retours forment ainsi une plus-value non négligeable qui augmente les chances de réussite du projet.
Wedogood : investir n'est pas prêter ni donner
Enfin, je voudrais insister sur un dernier point : Wedogood relaie des projets dans lesquels les internautes vont investir. Il ne s'agit pas de financement par le prêt avec un remboursement mensuel avec ou sans intérêt et encore moins de don, démarche qui n'a pas pour objet la rentabilité. Alors ce choix de Wedogood va rencontrer des détracteurs mais pour ma part je défends l'idée d'une certaine rentabilité en la matière. Pourquoi? Parce que c'est ce qui va permettre de l'ancrer de manière pérenne dans les usages.
En temps de crise, quelque soit notre aisance financière, nous avons tendance à regarder de plus près à la dépense. Le coût d'opportunité associé au don (déductions fiscales et autres inclus) augmente : "(tout) cet argent là, je ne pourrai pas le dépenser pour autre chose, et comme je suis un peu plus juste que le mois dernier...". Quant au prêt, s'il peut rester intéressant, le taux d'intérêt offert ayant tendance à diminuer, le gain à en espérer diminue également. Offre financière win-win ("tu mets à ma disposition le capital que je recherche donc je gagne, et je te reverse un intérêt ou des dividendes en contrepartie donc tu gagnes aussi") et avec des taux plus importants, l'investissement ouvre la porte à des gains plus significatifs.
C'est ce qui pourrait faire la différence pour le démarrage des activités de Wedogood en cette période de morosité économique générale.
La morale de l'histoire
Alors le modèle de Wedogood ne représente pas la seule (bonne) manière de faire. Elle offre simplement une nouvelle option qui allie :
- le soutien de projets qui en ont besoin,
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
- l'apprentissage de l'acte d'investissement,
- un bénéfice financier lorsque le projet soutenu fonctionne.
Et certes, Wedogood en est encore à ses premiers pas, rien ne garantit qu'elle marchera, qu'elle convaincra largement, qu'elle remettra ses concurrents installés en question. Pour autant, en l'état elle apparaît déjà comme un révélateur de grandes tendances sociétales et de facteurs de transformation profondément ancrés dans la sous-culture de cette future génération d'actifs décideurs, la génération Y.
D'ailleurs, last food for thought, "Y" comme "Y project". Peut-être n'est-ce pas qu'une start-up mais plus largement un projet de société qui est porté, avec d'autres, par ces entrepreneurs ?
mardi 6 août 2013
Sustainable development, the 3 Ps
Today on Business with impact, I come back on the reason why I often focus on the social impact of business. Sustainable development is indeed about Profit, the Planet... and the People! Enjoy the reading...
mardi 16 juillet 2013
The Canadian Center for Social Innovation
Today, I focus on the Canadian Center for Social Innovation, which business model shows us how building a community can be an efficient way to foster the development of social businesses. Enjoy the reading on Business with impact!
mardi 25 juin 2013
The Hult Prize
Today I'm sharing with you, not the knowledge of one particular social business, but of a social entrepreneurship prize that is worldwide known. I'm speaking of the Hult Prize and hoping you'll enjoy the reading on Business with impact!
mardi 4 juin 2013
Access to safe drinking-water
Today I'd like to share with you the awareness of two life-saving products I have known for a while, in order to give you an example of how businesses can have at their heart the goal of dealing with social issues. Enjoy the reading on Business with impact!
mardi 14 mai 2013
SolarKiosk: an example for sustainable development
Today I republish an article about SolarKiosk and its impact in developing countries and the world in general, but this time in English. To me, what's really important is that this company is including in its economical mission social and environmental objectives. And it's not an additional charge for them but really the reason why their activity is working: it is possible to make money AND create social and/or environmental value.
Enjoy the reading on Business with impact!
Enjoy the reading on Business with impact!
dimanche 21 avril 2013
Microcredit: capitalism for all
Today, I focus on microcredit. It consists in lending low amounts (the amount has to be considered in reference to its context) to individuals or businesses in order to finance the realization of small projects, often little shops or family businesses. Microcredit is part of the bigger microfinance family, to which also belong diverse savings, insurance, funds-transfer offers. All in all, microfinance’s objective is to commercialize ad hoc financial products to lower-income populations, who may otherwise have no access to financial offers.
How and where is microcredit used?
It is for this reason, and given the nature of the target population, that microcredit is generally associated with wills to promote economic development of the poor, women emancipation, children scholarship, alphabetization, and so on. With smaller amounts and shorter reimbursement durations, these offers become affordable for smaller projects bearers, whom are found in greater proportion in developing countries. In addition, the well-known Grameen Bank, funded in 1976 in Bengladesh by Professor Yunus, allowed to spread this image.
We think therefore less easily that we can find microcredit around the corner too. In France, personal microcredit on the one hand is a loan ranging from 300€ to 12000€, reimbursed in 6 months to 5 years, allocated by a bank to an individual (non-professional) having a personal project, like buying or reparing a personal vehicle or getting a vocational training. On the other hand, professional microcredit is targeting professional project bearers, be it individuals or organizations, with similar amounts and reimbursement durations.
Why does it matter?
One can see how the underlying logic of microcredit and microfinance more generally is to use the existing market logics and mechanisms to promote the inclusion of traditionally disadvantaged populations, without regard to where they are, what their job and income is, etc. The objective is to not exclude them from a system that has worked for others.
What’s also very important to me in this is the fact that the people benefiting from microcredit and/or microfinance are considered as active entrepreneurs and not as passive victims of a situation. It is not helping by charity, it is giving them credit really: lending money because one is confident they will be paid back. It is fundamentally different from charity and this is the reason why, besides obvious economic viability reasons, I believe microcredit should be used whenever possible prior to charity and aid. One last fact to reflect on: the Grameen Bank’s reimbursement ratio is 98%.
How and where is microcredit used?
It is for this reason, and given the nature of the target population, that microcredit is generally associated with wills to promote economic development of the poor, women emancipation, children scholarship, alphabetization, and so on. With smaller amounts and shorter reimbursement durations, these offers become affordable for smaller projects bearers, whom are found in greater proportion in developing countries. In addition, the well-known Grameen Bank, funded in 1976 in Bengladesh by Professor Yunus, allowed to spread this image.
We think therefore less easily that we can find microcredit around the corner too. In France, personal microcredit on the one hand is a loan ranging from 300€ to 12000€, reimbursed in 6 months to 5 years, allocated by a bank to an individual (non-professional) having a personal project, like buying or reparing a personal vehicle or getting a vocational training. On the other hand, professional microcredit is targeting professional project bearers, be it individuals or organizations, with similar amounts and reimbursement durations.
Why does it matter?
One can see how the underlying logic of microcredit and microfinance more generally is to use the existing market logics and mechanisms to promote the inclusion of traditionally disadvantaged populations, without regard to where they are, what their job and income is, etc. The objective is to not exclude them from a system that has worked for others.
What’s also very important to me in this is the fact that the people benefiting from microcredit and/or microfinance are considered as active entrepreneurs and not as passive victims of a situation. It is not helping by charity, it is giving them credit really: lending money because one is confident they will be paid back. It is fundamentally different from charity and this is the reason why, besides obvious economic viability reasons, I believe microcredit should be used whenever possible prior to charity and aid. One last fact to reflect on: the Grameen Bank’s reimbursement ratio is 98%.
dimanche 31 mars 2013
L'ESS vue par les économistes
Je continue sur ma lancée à propos du secteur en pleine structuration de l'économie sociale et solidaire et m'intéresse cette semaine à une étude réalisée en début d'année par l'éditorialiste d'Alternatives économiques Philippe Frémeaux, qui s'est efforcé de comprendre pourquoi les économistes ne s'intéressent que peu à l'ESS.
Sur la base de son étude, j'ai tenté de dégager les grandes dimensions de l'ESS, dont la largeur de champ est certainement l'une des raisons du relatif désintérêt de la communauté de recherche économique à son sujet.
Bonne lecture sur Business with impact !
Source : http://www.rencontresdecannes.fr
Sur la base de son étude, j'ai tenté de dégager les grandes dimensions de l'ESS, dont la largeur de champ est certainement l'une des raisons du relatif désintérêt de la communauté de recherche économique à son sujet.
Bonne lecture sur Business with impact !
dimanche 10 mars 2013
L'ESS en question
Dans un de mes précédents articles, je me penchais sur les définitions de l'économie sociale et solidaire ainsi que de l'entrepreneuriat social. Aujourd'hui, je m'intéresse à la raison pour laquelle l'ESS est critiquée, parfois raillée pour son idéalisme. L'ESS est-elle donc si peu pragmatique ?
dimanche 17 février 2013
Humanitarian aid's efficiency
This week I keep up the momentum on humanitarian aid, but today I question the relevance and efficiency of the humanitarian aid model. Indeed, humanitarian action is being planned in international, political environments and it seems no developped country can oppose to contributing to this system, for obvious reasons. But as these actions are ultimately determined by political issues, how can we be sure they are efficient at meeting their objectives?
To know more about it, please follow this link to the article on my blog Business with impact. Hope you'll enjoy the reading!
To know more about it, please follow this link to the article on my blog Business with impact. Hope you'll enjoy the reading!
dimanche 27 janvier 2013
Petites définitions
Pour bien démarrer l'année sur Business with impact, je reviens aux sources et reprends les définitions du social business et de l'économie sociale et solidaire. Bonne lecture !
dimanche 4 novembre 2012
Micro-finance and access to energy in Peru
This article (in French), published on a Luxemburgish independant publishing media's website, allowed me to discover a project in Peru that is linked to all four thematics I blog about. It was therefore natural to write a post about this project.
The Energy Inclusion Initiative (EII) is the result of the partnership between MicroEnergy International (MEI), a small German firm, and ADA (Appui au Développement Autonome), a Luxemburgish NGO whose motto could be "Inclusive finance. Increasing autonomy. Improving lives.".
MicroEnergy International is specialized in the local micro-production of renewable energies and ADA in micro-finance as a means to empower the poor. Their fields are different but both organizations have the same purposes of global inclusion and economical autonomization. They joined in this project aiming at developing a business case for the implementation of microenergy solutions into micro-finance institutions' (MFI) portfolios.
Project phases
The first step of the Energy Inclusion Initiative was to identify the best place in the world to run the project, which would be a country with a high market potential for microenergy products. The Atlas ME, mapping the microenergy potential for each country, enabled the two partners to choose Peru in July 2010 for the following reasons:
The next step was to go on-site and find partner MFIs who would be able to integrate energy loans into their portfolios. After meeting various MFIs and assessing their suitability against the selection criterias (among which were quantitative factors but also qualitative factors such as high motivation and commitment to the project), MicroEnergy International and ADA selected Caya Huancayo and Fondesurco.
Third, in October-November 2010, MEI and ADA have basically conducted a market study, focused on the usage, needs, expenses and costs of energy in the rural working areas of the partner MFIs. This led MEI and ADA to identify 3 main products suiting the population: solar water thermals, solar coffee dryers and improved cooking ovens.
By May 2011, a business plan had been developped with both MFIs and 3 phases of product implementation within the institutions’ portfolios had been identified:
What's the added-value ?
Since July 2011, 200 people have bought a solar water thermal, a solar coffee dryer or an improved cooking oven.
Those products improve the quality of life of individuals, and on the entrepreneurs' side, the benefit of the investment is quick to see: after buying a solar water thermal, an innkeeper, now offering hot water, could increase by 20% the night's price.
More broadly speaking, a project like this has advantages on many sides:
What strikes me here?
For me, this project is a powerful example of how micro-finance, renewable energies, social business and global interconnexion separately and synergically can transform people lives and make the world better.
It is here very understandable how micro-finance leverages financing capacities to make the borrower "become productive and independant", says Mia Adams-Bormans, founding member of ADA.
And I would add "included", because the micro-credit makes the person a borrower and an entrepreneur rather than a poor person trying to make ends meet in a rural and isolated area. It gives them a dignity that includes them in a global community. And don't take me wrong : I don't think these people deserve pity before they receive a micro-credit. On the contrary, I think they deserve a global community looking at them with respect and therefore offering micro-credit solutions rather than free well-thinking humanitarian aid.
You can also see in the Energy Inclusion Initiative how the caracteristics of renewable energies are used in a smart way. Sources of renewable energies are often spread and not concentrated (sun, wind, waterstreams, etc.). It is easy to collect them in small quantities about everywhere in the world. And those Peruvian entrepreneurs don't have access to energy (through the centralized energy grid) although their homeplace is in one of the most sunlit countries on Earth. So instead of connecting their isolated home to the electric grid, let's enable them to produce their own energy!
About global interconnexion, I just would like to pinpoint how international the project team is. The organizations come from Peru, Germany, Luxembourg, Norway, the Netherlands... And I don't even speak about the individuals behind the organizations, who may have even more different nationalities and cultures. This would never have been possible without internet and more largely, all communication technologies that have developped in the last decennies.
Finally, I want to come back on the social aspect of the project. Although none of the actors are social entrepreneurs, the whole project is in the end about making business... in a social way. Because enabling those Peruvians homes and businesses to buy these products improve their day-to-day lives.
The Energy Inclusion Initiative (EII) is the result of the partnership between MicroEnergy International (MEI), a small German firm, and ADA (Appui au Développement Autonome), a Luxemburgish NGO whose motto could be "Inclusive finance. Increasing autonomy. Improving lives.".
MicroEnergy International is specialized in the local micro-production of renewable energies and ADA in micro-finance as a means to empower the poor. Their fields are different but both organizations have the same purposes of global inclusion and economical autonomization. They joined in this project aiming at developing a business case for the implementation of microenergy solutions into micro-finance institutions' (MFI) portfolios.
Project phases
The first step of the Energy Inclusion Initiative was to identify the best place in the world to run the project, which would be a country with a high market potential for microenergy products. The Atlas ME, mapping the microenergy potential for each country, enabled the two partners to choose Peru in July 2010 for the following reasons:
- 1 person out of 5 has no access to electricity.
- Its exceptional annual sunshine rates: around 2300 KWh/m2 per annum, which is about twice the medium annual sunshine rates in Europe.
- Microfinance is an already well-developped sector: the 3.2 billion micro-borrowers in Peru represent 10% of the population.
The next step was to go on-site and find partner MFIs who would be able to integrate energy loans into their portfolios. After meeting various MFIs and assessing their suitability against the selection criterias (among which were quantitative factors but also qualitative factors such as high motivation and commitment to the project), MicroEnergy International and ADA selected Caya Huancayo and Fondesurco.
Third, in October-November 2010, MEI and ADA have basically conducted a market study, focused on the usage, needs, expenses and costs of energy in the rural working areas of the partner MFIs. This led MEI and ADA to identify 3 main products suiting the population: solar water thermals, solar coffee dryers and improved cooking ovens.
By May 2011, a business plan had been developped with both MFIs and 3 phases of product implementation within the institutions’ portfolios had been identified:
- Pilot phase: May - December 2011
- Small-scale commercialization phase: 2012
- Large-scale commercialization phase: 2013 - 2014
What's the added-value ?
Since July 2011, 200 people have bought a solar water thermal, a solar coffee dryer or an improved cooking oven.
Those products improve the quality of life of individuals, and on the entrepreneurs' side, the benefit of the investment is quick to see: after buying a solar water thermal, an innkeeper, now offering hot water, could increase by 20% the night's price.
More broadly speaking, a project like this has advantages on many sides:
- On the ecological side: development of solutions for green sources of energy, implementation and research on best practices, etc.
- On the economical side: the homes and businesses equipped with these products reduce their costs and/or improve their revenues, enabling the businesses to re-invest in their activities or developping new ones. This is local and sustainable development.
- On the social side: the people benefitting from these micro-credits and/or from higher revenues access to higher standards of living, diversify their food supply, and improve their hygiene, which contributes to public health. For example, improved cooking ovens, by reducing and driving the cooking smoke outside of the house, improve the air quality in the home and lower cancer and other diseases risks.
What strikes me here?
For me, this project is a powerful example of how micro-finance, renewable energies, social business and global interconnexion separately and synergically can transform people lives and make the world better.
It is here very understandable how micro-finance leverages financing capacities to make the borrower "become productive and independant", says Mia Adams-Bormans, founding member of ADA.
And I would add "included", because the micro-credit makes the person a borrower and an entrepreneur rather than a poor person trying to make ends meet in a rural and isolated area. It gives them a dignity that includes them in a global community. And don't take me wrong : I don't think these people deserve pity before they receive a micro-credit. On the contrary, I think they deserve a global community looking at them with respect and therefore offering micro-credit solutions rather than free well-thinking humanitarian aid.
You can also see in the Energy Inclusion Initiative how the caracteristics of renewable energies are used in a smart way. Sources of renewable energies are often spread and not concentrated (sun, wind, waterstreams, etc.). It is easy to collect them in small quantities about everywhere in the world. And those Peruvian entrepreneurs don't have access to energy (through the centralized energy grid) although their homeplace is in one of the most sunlit countries on Earth. So instead of connecting their isolated home to the electric grid, let's enable them to produce their own energy!
About global interconnexion, I just would like to pinpoint how international the project team is. The organizations come from Peru, Germany, Luxembourg, Norway, the Netherlands... And I don't even speak about the individuals behind the organizations, who may have even more different nationalities and cultures. This would never have been possible without internet and more largely, all communication technologies that have developped in the last decennies.
Finally, I want to come back on the social aspect of the project. Although none of the actors are social entrepreneurs, the whole project is in the end about making business... in a social way. Because enabling those Peruvians homes and businesses to buy these products improve their day-to-day lives.
lundi 8 octobre 2012
SolarKiosk : les énergies renouvelables comme moteur de développement économique
Depuis novembre 2011, l'entreprise allemande SolarKiosk commercialise des kiosques autonomes alimentés par des panneaux solaires. Ces kiosques sont des business unit autonomes : indépendants et mobiles, non-rattachés a un réseau électrique centralisé, on y vend des produits de première nécessité, de l'électricité et certains services.
Ils sont idéaux pour servir de relais dans les zones isolées et manquant d'infrastructures. Le marché principal de SolarKiosk est l'Afrique (la première filiale a ouvert en mars 2012 à Addis Abeba, en Ethiopie). En effet, dans les zones les plus isolées, les kiosques servent de point de rencontre et de commerce de "proximité" puisque pour un certain nombre de besoins de base, ils sont une alternative aux centres des villes, souvent plus éloignés (quelques jours de marche).
Les kiosques ont une deuxième fonction importante : ils permettent de fournir une activité qualifiée stable et un revenu régulier à un ménage local puisque les kiosques dont gérés par des locaux, qui bénéficient alors d'une nouvelle activité et d'une montée en compétence.
SolarKiosk, c'est donc oeuvrer pour un développement plus vert sur la base de sources d’énergie renouvelables et propres. C'est aussi oeuvrer pour l'inclusion des sociétés isolées et l'autonomisation économique des populations les plus défavorisées.
Cette initiative est pour moi une de celle qui nous montre les nouvelles façons de penser et de concevoir le monde qui vont s'imposer dans les décennies à venir.
De plus, comment rester insensible à un business model bien pensé comme celui-ci qui :
Ils sont idéaux pour servir de relais dans les zones isolées et manquant d'infrastructures. Le marché principal de SolarKiosk est l'Afrique (la première filiale a ouvert en mars 2012 à Addis Abeba, en Ethiopie). En effet, dans les zones les plus isolées, les kiosques servent de point de rencontre et de commerce de "proximité" puisque pour un certain nombre de besoins de base, ils sont une alternative aux centres des villes, souvent plus éloignés (quelques jours de marche).
Les kiosques ont une deuxième fonction importante : ils permettent de fournir une activité qualifiée stable et un revenu régulier à un ménage local puisque les kiosques dont gérés par des locaux, qui bénéficient alors d'une nouvelle activité et d'une montée en compétence.
SolarKiosk, c'est donc oeuvrer pour un développement plus vert sur la base de sources d’énergie renouvelables et propres. C'est aussi oeuvrer pour l'inclusion des sociétés isolées et l'autonomisation économique des populations les plus défavorisées.
Cette initiative est pour moi une de celle qui nous montre les nouvelles façons de penser et de concevoir le monde qui vont s'imposer dans les décennies à venir.
De plus, comment rester insensible à un business model bien pensé comme celui-ci qui :
- puise dans les ressources abondantes :
- énergie solaire en Afrique,
- esprit d'entrepreneuriat dans ces communautés où chacun, agriculteur, éleveur, etc. est déjà souvent un entrepreneur
- pour pallier les problèmes de société :
- exclusion sociale,
- formation professionnelle limitée
- etc.
- et les manques en ce qui concerne les besoins primaires :
- la réfrigération permet de conserver certaines denrées et certains produits médicaux,
- la disponibilité de chargeurs téléphoniques et de cartes prépayées permet aux familles de faire fonctionner leur téléphone portable (ce n'est pas toujours su, mais les téléphones mobiles sont très répandus dans les pays en développement),
- etc.
samedi 29 septembre 2012
Le social business selon le professeur Yunus et danone.communities
J'ai republié cet article sur mon nouveau blog Business with impact. Vous pouvez le lire ici. Bonne lecture !
lundi 24 septembre 2012
Soirée "Youth We Can"
J'ai republié l'article qui se trouvait ici sur mon nouveau blog Business with impact. Vous pouvez lire ce post ici.
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